Synopsis

Des lieux et des hommes

Dans cet environnement, ce monde hybride en cours d’expansion, en recherche d’un nouveau visage et d’ une nouvelle identité, il y a ceux qui arrivent… familles exilées, travailleurs solitaires, étudiants, entrepreneurs, habitants qui ont quitté Paris… et ceux qui ont grandi ici, qui ont connu et ont été traversés par son histoire, ont continué de l’écrire.

Chacun possède sa propre vision du paysage, du quartier, du chantier.

Chacun en fait sa propre narration.

« Il y a un seul territoire mais une infinité de carte ».

Le film interroge ce que cette mutation de leur environnement leur inspire, au plus profond de leur être, de leur sensibilité, et ce qu’ils en attendent eux qui empruntent chaque jour ces chemins de traverse, berges et bacs à sable en effondrement, escaliers, passerelles, squares, larges avenues et pistes cyclables, éléments de mobiliers urbains vieillissants, éphémères ou tout juste bâtis, élevés comme des symboles d’une puissance de l’histoire à venir, celle dans laquelle ils devront s’inscrire ou qu’ils devront quitter. 

Il fait entendre, par l’éloquence ou la parole intime, des textes écrits au préalable, travaillés en atelier et qui ont acquis une dimension littéraire, voire poétique. Adressées par l’un à un passant, livrées par un autre, plus loin, face à la caméra, ou encore, en voix off, ils disent ce que ce mouvement, cette explosion fractale au cœur du quartier, génère au creux de ceux qui y vivent, y travaillent, en font parfois leur terrain de jeux.

Le spectateur navigue. Entrainé d’un bout à l’autre du canal par l’écoute de ce flot de parole. 

Il en découvre le paysage, la toile de fond de ces histoires, larges décors très cinématographiques, univers marins en friche ou pris dans de gigantesques chantiers tandis que, partout autour, s’agite la vie des quartiers, des ateliers et maisons, des rives et des zones plus retirées.